Dans l'atelier de Guido RENI

L'italien Guido Reni (1585-1642) fut l’un des artistes les plus recherchés des cours européennes de la première moitié du XVIIe siècle.

Le Musée des Beaux-Arts d'Orléans lui consacre une exposition dans laquelle le public est invité à pénétrer dans l'atelier du maître, pour mieux comprendre les techniques et les enjeux de son art.

Formé dans la dernière mouvance d’un certain maniérisme bolonais, Guido Reni se tourne rapidement vers la nouvelle académie des frères Carracci, avant de rejoindre Rome où toutes les nouveautés de la peinture d’Europe occidentale du temps convergeaient.

Reni se construit rapidement une solide réputation qui lui vaut les plus prestigieuses commandes. De retour à Bologne, il établit un imposant atelier pour faire face aux nombreuses demandes d’artistes souhaitant se former à son contact mais aussi de commanditaires désireux d’obtenir une toile du "divin Guido".

Probablement l’un des peintres aux rémunérations les plus élevés de l’époque, Reni est également profondément marqué dans sa carrière par une addiction profonde aux jeux.

L’exposition d’Orléans entend présenter le fonctionnement de l’atelier dans sa richesse et sa multiplicité avec plusieurs tableaux étudiés sous un nouveau jour grâce à une nouvelle réflexion sur la production du peintre et à des restaurations.

Une importante section de la présentation sera consacrée aux David contemplant la tête de Goliath de Reni et de ses collaborateurs afin d’explorer la naissance, le développement et l’héritage d’une composition qui fut l’une des plus marquantes de l’art d’Europe occidentale du XVIIe siècle.

À Orléans, un tableau cité en France pour la première fois avant même la mort de Reni dormait depuis plus d’un siècle, relégué dans les monographies internationales au rang de copie, contraint par la vision pyramidale de l’art héritée du XIXe siècle. Une importante restauration mécénée par l’atelier Arcanes a permis de révéler toute la qualité de cette toile et de le reconnaître, comme le tableau aujourd’hui exposé au musée du Louvre, un original de Reni lui-même.