"RHULMANN Décorateur"

Le musée des Arts décoratifs lance les célébrations du centenaire de 1925 par un hommage à Jacques-Émile Ruhlmann, cet exceptionnel décorateur et véritable triomphateur de l’Exposition des Arts Décoratifs et Industriels modernes de 1925, à travers des dessins, des papiers peints et des photographies issus de ses collections.

S’il participe ponctuellement, à travers son mobilier, à la décoration du pavillon de la Société des Artistes décorateurs, Une ambassade française, c’est avec le Pavillon du collectionneur qu’il fait œuvre originale.

Dans un bâtiment commandé à son ami l’architecte Pierre Patout, très vite surnommé le Pavillon Ruhlmann, il conçoit une demeure idéale, dont il assure la mise en œuvre et pour laquelle il coordonne près de cinquante artistes.

Meublier et ensemblier, Ruhlmann partage le goût de ses contemporains pour des décors intérieurs harmonieux et cohérents. Mais, héritier d’une entreprise familiale florissante de peinture, papiers peints et miroiterie, qui lui permet de financer ses rêveries esthétiques, il attache une importance toute particulière à l’ornementation des murs et des sols.

Les collections du musée des Arts décoratifs permettent de jeter une lumière nouvelle sur cette passion personnelle. Ruhlmann décorateur se révèle au fil des pages des vingt-six carnets à dessins que sa veuve lègue à l’institution en 1959, mais aussi en regardant les papiers peints détachés des murs de la Cité universitaire et en explorant les fonds de deux manufactures, dont le musée conserve les productions, Desfossé & Karth et la Société française des papiers peints (ESSEF). Ruhlmann a dessiné des modèles pour ces deux manufactures, dont certains sont présentés pour la première fois.