"Les habits de la Révolution française, entre rupture et continuité"

L’exposition proposée par le Musée de la Révolution française porte ainsi dans un premier temps sur la question du
vêtement comme vecteur d’identité sociale.

Le vêtement n’a pas seulement une vocation utilitaire, il est aussi un signe qui traduit le rang social et un certain rapport au monde.

Au cours du XVIIIe siècle, les transformations de la mode, comme le goût pour le négligé par exemple, marquent d’importantes mutations de l’expression de soi par le vêtement.

Dans un deuxième temps, elle s’intéresse au vêtement comme marque de l’opinion publique. Pendant la Révolution, une partie de la population française se saisit du vêtement, des accessoires et de la coiffure pour indiquer ostensiblement le camp politique auquel elle se rattache, même quand cela la place manifestement en opposition au pouvoir en place.

Enfin, l’exposition évoque la réinvention d’un marché économique. L’aristocratie faisant travailler tout un monde d’artisans, dans le domaine du luxe notamment, la Révolution marque un tournant important pour les professionnels qui se voient privés de ces commandes. Le marché doit donc se réorganiser pour répondre à une nouvelle clientèle, mais aussi à de nouvelles attentes évoquées.