"ANNIE COLÈRE" de Blandine Lenoir

L'histoire d'un combat qui a changé notre société

Février 1974. Parce qu’elle se retrouve enceinte accidentellement, Annie, ouvrière et mère de deux enfants, rencontre le MLAC (Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception) qui pratique les avortements illégaux aux yeux de tous.

Accueillie par ce mouvement unique, fondé sur l’aide concrète aux femmes et le partage des savoirs, elle va trouver dans la bataille pour l'adoption de la loi sur l'avortement, un nouveau sens à la vie.

--> Un film lumineux, indispensable, inspirant... et très instructif sur les faits et le contexte social de l'époque... et peut-être, mais ne le souhaitons pas, d'autres époques à venir ?! Sachant que rien n'est jamais acquis...
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Festivals 2022

• Film Francophone d'Angoulême
• Locarno Film Festival
• Prix Agnès - FIFF Namur (B)
• Meilleur second rôle féminin - Festival de Cinéma Jean Carmet Moulins (03)

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Comment êtes-vous passée de la lecture de la thèse sur le MLAC de Lucile Ruault à l’écriture du film ?
Comment s’est créé ce personnage d’Annie, par exemple ?
Il fallait faire des choix parce que je ne pouvais pas tout raconter. A partir de cette thèse on aurait pu faire des dizaines de films différents !
Il nous a fallu comprendre l’agitation politique de l’époque, les combats féministes, puis transformer les faits historiques en personnages de fiction.
Le personnage d’Annie est né de ce qui m’a le plus passionnée dans tout ça : le fait que des femmes devenaient militantes parce qu’elles avaient été traversées par un événement intime, pas par théorie politique.
La lutte les a réunies, d’où qu’elles viennent, ouvrières et bourgeoises, médecins et non-médecins, créant une "classe de femmes", toutes à égalité dans le combat pour la liberté.

Annie, c’est une femme ordinaire et exemplaire, habituée à être soumise à une autorité : d’abord celle de son père, puis de son patron, puis de son mari, et qui file doux. Et tout à coup grâce à cette lutte, elle se découvre une force, une puissance qu’elle ne soupçonnait pas du tout...
Blandine LENOIR